Le marché foncier agricole français connaît une évolution marquante en 2024, avec un prix moyen des terres agricoles qui atteint de nouveaux records malgré une contraction des transactions. La compréhension de ces prix des terres agricoles nécessite d’analyser les facteurs influents multiples, depuis les données officielles jusqu’aux services spécialisés d’étude de valorisation foncière.
Les dernières statistiques officielles 2024
Selon les statistiques de la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) et le barème indicatif de la valeur vénale des terres agricoles publié au Journal Officiel le 29 août 2025, le marché foncier agricole français affiche des prix record en 2024.
Le prix moyen des terres et prés libres atteint 6 400 euros par hectare en 2024, marquant une augmentation de 3,2% par rapport à l’année précédente. Cette progression confirme une tendance haussière pour la troisième année consécutive, reflétant la dynamique du marché foncier français.
Pour les terres agricoles louées, le prix s’établit à 5 220 euros par hectare, soit une hausse de 2,0% par rapport à 2023. Cette différence de valorisation entre terres libres et louées illustre l’impact du statut locatif sur la valeur des parcelles.
La méthodologie du barème officiel
Le barème indicatif de la valeur vénale moyenne des terres agricoles constitue la référence officielle pour l’évaluation du foncier agricole français. Ce document, publié annuellement par le ministère de l’Agriculture, s’appuie sur l’observatoire du marché foncier rural établi par les SAFER.
Les prix retenus concernent exclusivement les terres agricoles, parcelles ou exploitations entières, non bâties, destinées à conserver leur vocation agricole au moment de la transaction. Cette définition garantit la pertinence des données pour l’évaluation du secteur agricole.
La valeur dominante correspond au prix le plus souvent pratiqué tel qu’il a pu être constaté ou estimé. Les valeurs maximum ou minimum correspondent respectivement aux prix pratiqués pour les terres les plus chères et les moins chères, compte tenu des conditions locales du marché.
Les disparités régionales significatives
Le prix des terres agricoles varie considérablement selon les régions. En Nouvelle-Aquitaine, le prix moyen des terres libres s’élève à 5 470 euros par hectare avec une progression de 0,7% en 2024. Cependant, les évolutions sont disparates entre départements, allant de -7% en Dordogne à +13% en Gironde.
En Occitanie, le prix des terres et prés libres reste stable par rapport à 2023. Cette stabilité s’inscrit dans une dynamique de marché sur les espaces agricoles en baisse de 13% en surface et de 23% en valeur, corrélée avec une conjoncture agricole difficile sur les principales filières régionales.
Les articles de référence sur le prix des terres
Les ressources thématiques spécialisées
Le blog de ma-propriete.fr propose une catégorie dédiée au prix des terres qui regroupe des analyses approfondies sur le marché foncier agricole. Ces articles examinent les tendances du marché, les facteurs de valorisation et les spécificités régionales qui influencent les prix des terres agricoles.
Ainsi, l’article « Le prix de vente des terres agricoles en Normandie » illustre parfaitement cette approche locale. Il révèle que le prix en Seine-Maritime atteint 11 630 euros par hectare en 2024, avec une progression de 9%. Cette hausse concerne particulièrement les zones de labour recherchées pour les cultures industrielles.
L’expertise régionale approfondie
Les analyses régionales démontrent l’importance de la localisation dans la valorisation foncière. Le Pays de Caux, par exemple, affiche 13 130 euros par hectare pour les terres de labour, tandis que les prairies restent moins attractives avec des prix stagnants dans certains secteurs comme la Vallée de Seine.
Cette différence illustre l’impact du type de culture sur la valorisation foncière. Les terres destinées aux grandes cultures céréalières présentent généralement des prix supérieurs aux parcelles d’élevage bovin. En 2024, les terres de grandes cultures restent 63% plus chères que celles dédiées à l’élevage.
Notre service d’étude de valorisation foncière
Une approche méthodologique rigoureuse
Notre service d’étude de valorisation foncière propose une analyse complète des prix locaux pour permettre aux propriétaires de terres agricoles de bénéficier d’une évaluation précise de leurs parcelles foncières. Cette approche s’appuie sur une méthodologie éprouvée qui combine données officielles et analyse de marché local.
Attention, il ne s’agit pas d’une expertise foncière mais d’un service simplifié de valorisation qui n’inclut pas notamment de visite sur place de vos parcelles.
L’étude examine les transactions foncières réalisées sur le secteur souhaité sur les cinq dernières années, en relation avec les statistiques officielles sur le prix des terres issues de la FNSAFER et d’Agreste, le service des statistiques du ministère de l’Agriculture.
L’analyse cartographique de vos parcelles
Sur la base de la référence cadastrale, nous réalisons une analyse cartographique complète pour caractériser les parcelles. Nous analysons de nombreux critères afin d’isoler les éléments positifs ou négatifs de valorisation : urbanisme, zonages environnementaux, pente, haies, cours d’eau, PAC, ICHN, qualité agronomique, …
Par exemple, la qualité agronomique d’une parcelle influence fortement sa valorisation. Cette évaluation résulte de facteurs très divers : nature et structure du sol (texture argile, limon et sable, profondeur, structure), fertilité chimique (pH, teneur en matière organique, nutriments disponibles), drainage et hydromorphie (capacité de drainage naturel, présence d’eau stagnante). c’est un élément dont nous tenons compte dans notre valorisation finale.
Les facteurs d’analyse détaillés
L’étude de valorisation foncière prend en compte de nombreux facteurs influents sur le prix du foncier agricole. Le marché local constitue le principal facteur permettant de déterminer la valeur d’une parcelle. Deux parcelles strictement identiques en termes de surface, qualité agronomique, topographie, droits paiements de base, zonage environnemental, auront des valeurs très différentes selon leur localisation.
Le statut locatif représente également un facteur déterminant. La vente de parcelles louées sous bail rural pose des problèmes particuliers pour les propriétaires, car le souhait de vendre ne constitue pas un motif valable pour résilier le bail. En conséquence, les parcelles louées sous bail rural se vendent généralement avec une décote pouvant atteindre jusque 30% dans certaines régions par rapport aux terres libres.
Les éléments de contexte territorial
L’étude examine également l’agriculture locale pour mieux comprendre le marché. Nous analysons ainsi l’évolution de la surface agricole et du nombre d’agriculteurs. Et également les productions principales et les enjeux et perspectives d’évolution future.
La cartographie des transactions locales
L’analyse des transactions locales constitue un élément central de l’étude. Nous examinons ainsi toutes les transactions foncières des 5 dernières années dans un rayon suffisamment grand pour être représentatif. Nous analysons ensuite chaque transaction pour éliminer les transactions « hors marché » : prix anormalement bas ou élevé, terrains destinés à un usage non agricole, …
Un travail de précision qui permet de ne retenir que des transactions réellement comparables et ainsi déterminer les vrais valeurs du marché agricole local.
La fourchette de valorisation finale
C’est ensuite en rapprochant les caractéristiques des parcelles et les prix fonciers locaux que nous sommes en mesure de présenter une fourchette de valorisation de vos parcelles.
Avec cette étude, vous disposez ainsi de tous les éléments vous permettant de prendre vos décisions patrimoniales : achat ou vente de foncier, déclaration IFI, donation ou valorisation successorale, …
L’évolution du marché et les perspectives
Les tendances récentes du marché foncier
Le marché foncier agricole français connaît des évolutions contrastées. Malgré la progression des prix, le nombre de transactions diminue significativement. En 2024, 98 350 transactions (terres agricoles et prés confondus, libres et loués) ont été enregistrées (-5,9% par rapport à 2023), représentant une valeur de 6,17 milliards d’euros (-17,7%).
Cette contraction du marché s’accompagne d’une évolution de la typologie des acquéreurs. Les agriculteurs personnes physiques restent les principaux acquéreurs, mais on constate une diminution importante (-6,8% en nombre et -9,7% en surface). Inversement, les acquisitions par des sociétés agricoles connaissent une nette progression (+6,2% en nombre et +6,3% en surface).
L’impact des politiques agricoles
Les aides PAC (Politique Agricole Commune) influencent directement la valeur des terres agricoles. Les Droits à Paiement de Base représentent en moyenne 129 euros par hectare en 2025, plus 60 euros d’écorégime. Ces aides, conditionnées à l’exploitation effective des terres, sont généralement intégrées dans la valeur marchande des parcelles.
L’agriculture biologique bénéficie d’aides spécifiques qui peuvent valoriser les terres certifiées. L’aide à la conversion vers l’agriculture biologique peut atteindre 350 euros par hectare pour les cultures annuelles. Ces soutiens publics contribuent à différencier la valorisation des terres selon leur mode de production.
Les défis climatiques et environnementaux
Le changement climatique influence progressivement la valorisation foncière. Certains secteurs traditionnellement humides deviennent moins humides, ouvrant la porte à de nouvelles cultures et accroissant l’attrait sur ces secteurs. Cette évolution climatique modifie la carte des régions agricoles les plus prisées.
L’accès à l’eau devient un facteur de plus en plus important dans la valorisation des terres. Les parcelles disposant d’installations d’irrigation ou d’un accès facilité à l’eau voient leur valeur augmenter, particulièrement dans le contexte de sécheresses récurrentes.
La position européenne de la France
Dans le contexte de l’Union européenne, la France se positionne favorablement avec des prix très modérés. Le prix moyen d’un hectare de terre arable dans l’Union européenne s’élevait à 11 791 euros en 2023. Avec ses 6 400 euros, la France se situe dans la moyenne basse, loin derrière Malte et les Pays-Bas.
Cette position avantageuse s’explique par l’encadrement strict des fermages et la réglementation française du marché foncier agricole. Contrairement à certains pays où les prix fluctuent directement avec les revenus agricoles, le marché français présente une stabilité relative.
En conclusion , nous pouvons affirmer que le prix d’un hectare de terres agricoles en France dépend d’une multitude de facteurs interconnectés, depuis la qualité du sol jusqu’aux politiques européennes.
Avec un prix moyen de 6 400 euros par hectare pour les terres libres et 5 220 euros pour les terres louées en 2024, le marché foncier agricole français continue sa progression malgré une baisse des transactions.
Notre service d’étude de valorisation foncière permet aux propriétaires de bénéficier d’une analyse précise tenant compte des spécificités locales, essentielles pour une évaluation fiable dans ce marché complexe et en constante évolution.
Le marché foncier agricole français connaît une évolution marquante en 2024, avec un prix moyen des terres agricoles qui atteint de nouveaux records malgré une contraction des transactions. La compréhension de ces prix des terres agricoles nécessite d’analyser les facteurs influents multiples, depuis les données officielles jusqu’aux services spécialisés d’étude de valorisation foncière.
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